En février, ce ne sont pas moins de 4 clubs qui lui auront ouvert leurs portes, à commencer par celui de "L'aficion", conduit par l'incontournable et sympathique Claude San Nicolas, à Boujan sur Libron. Sur les hauteurs de ce petit village, qui compte désormais une très jolie feria fin juin, se trouve une propriété viticole. Son accueillant propriétaire réunit une poignée de passionnés, dans son chai, hors saison, pour parler toros. L'auditoire fut très attentif à l'exposé animé par l'ami Paul Hermé, habitué des lieux et le livre a reçu un très bon accueil. La soirée s'est terminée autour d'un cocktail très agréable, où l'on a pu parler toros et viticulture. J'ai toujours pensé qu'il y avait beaucoup de similitudes entre l'élevage du vin et des toros. Un jour, cela fera peut-être l'objet d'une rencontre "Vins et Toros".
La semaine suivante, le jour de la Saint Valentin, ce fut le tour du Club Taurin de l'Ardèche, non loin d'Aubenas, à nous avoir invités. Ce club sympathique, tout nouvellement présidé par Christophe Mignon, compte une quarantaine de membres, à deux heures de route de Nîmes, loin de toute aficion. Nous nous y sommes rendus avec le Maestro Patrick Varin qui venait aussi donner de bonnes nouvelles d'El Rafi. Ayant dans leur objectif d'aider chaque année un torero, ils avaient eu la riche idée, l'an dernier, de contribuer à financer une magnifique épée de Luna à notre ancien élève. Aussi, devant une assistance d'une trentaine de passionnés, il a été question du CFT, des élèves, du cours de tauromachie. Le livre a reçu un excellent accueil. Nous étions heureux de venir visiter ces passionnés, chez eux, eux qui ne comptent pas leur temps ni les kms pour vivre leur passion toute l'année. C'est dans une ambiance très conviviale et chaleureuse que la soirée s'est achevée, autour d'un bon repas.
Le lendemain, nous avons repris notre bâton de pèlerin pour faire une incursion dans ce bon vieux Sud-ouest, si agréable. Cette fois-ci, Mont de Marsan et Magescq nous attendaient. La Peña taurine "A los Toros" présidée par la très sympathique Laetitia, nous accueillait dans son lieu et quel lieu : face aux arènes du Plumaçon, dans une ambiance bodega, décorée de superbes photos, têtes de toros et costume de lumières, nous avons rencontré des aficionados heureux, à la bonhommie toute landaise ! La soirée a été toute aussi chaleureuse et intéressante que dans les précédents clubs. C'est un des grands intérêts de cette aventure du "Cours de Tauromachie" que de pouvoir rencontrer en direct des passionnés, croisés quelques fois sur les tendidos et qui ont toujours plaisir à parler de leur passion. A nouveau, nous avons été ravis de constater le vif intérêt des participants pour cet ouvrage. La présentation fut émaillée de très nombreuses questions prouvant l'attention de chacun pour notre aventure. Nous nous sommes quittés en nous promettant de nous revoir, durant les fêtes de la Madeleine.
Pour l'étape suivante, nous devions nous rendre à quelques dizaines de kms de là, à Magescq, petit village situé entre Bordeaux et Bayonne, au beau milieu de la forêt landaise et de la tradition du rugby. Sur l'invitation du très efficace Michel Bertrand, la peña taurine "Cape et corde", présidée par le très accueillant Éric Darrieumerlou, avait proposé à Christian Le Sur de lui organiser une séance de dédicaces de son "Cours de Tauromachie", dans le ruedo des charmantes arènes couvertes du village. Ce dernier avait été transformé en Fort Knox, avec un sérieux déploiement de gendarmerie, car cette date ouvrant la saison taurine, quelques dizaines d'animalistes avaient prévenu de leur venue dans les parages.
L'aficionado étant un individu non violent et se pliant de bonne grâce aux contrôles imposés, la journée se déroula dans la plus grande sérénité et la séance de signatures itou. Ce ne sont pas moins de 400 personnes qui sont venues dans la piste, après la capea et l'apéritif, pour prendre un excellent déjeuner, aux excellents effluves de garbure et de canard confit ! A nouveau, les échanges lors des signatures ont permis de confirmer que cet ouvrage répond à un besoin d'apprendre qui, semble-t-il, n'existait pas auparavant.
L'aficionado étant un individu non violent et se pliant de bonne grâce aux contrôles imposés, la journée se déroula dans la plus grande sérénité et la séance de signatures itou. Ce ne sont pas moins de 400 personnes qui sont venues dans la piste, après la capea et l'apéritif, pour prendre un excellent déjeuner, aux excellents effluves de garbure et de canard confit ! A nouveau, les échanges lors des signatures ont permis de confirmer que cet ouvrage répond à un besoin d'apprendre qui, semble-t-il, n'existait pas auparavant.
Cette étape clôturait notre tournée des clubs, durant notre vuelta. En effet, dès dimanche soir, notre déplacement prenait un virage plus studieux, car nous devions rejoindre trois de nos élèves, Clément, Nino et Canten, dans le sud de Salamanca, plus précisément à Alba de Tormes, patrie de Sainte Thérèse d'Avila qui y fonda un couvent de Carmélites. Ils avaient le privilège de s'y entraîner en compagnie du Maestro Juan Leal, qui les avait invités, durant sa préparation. Pendant le trajet de plusieurs heures qui nous séparait du campo charro, au niveau de Valladolid, plus exactement à La Flecha, nous nous sommes arrêtés, pour essayer d'apercevoir El Rafi, qui participait à un festival de luxe, jugez plutôt le cartel : Cayetano, El Fandi, Emilio de Justo, Pablo Aguado, Toñete et El Rafi ! Nous voilà arrivés en trombe, juste après la pose des banderilles. Lorsque Christian Le Sur, son ancien professeur tenta de rentrer par une porte dérobée, la taquilla étant fermée depuis bien longtemps, deux vigiles l'en empêchèrent, refusant même la propina qu'il leur proposait pour pouvoir entrer ! Aussi, il resta là, pour admirer la belle faena, en la regardant par une porte entrebaillée, entre les jambes d'aficionados restés debout sur une plateforme ! Il ne put en apercevoir que la moitié du ruedo, entendant seulement les applaudissements et les olés du public quand Rafi toréait dans la moitié non visible ! Cela donnait encore plus de piquant à cette situation finalement bien cocace. Mais, par chance, il a quand même pu apprécier cette très jolie faena et surtout cet indulto de l'excellent novillo de Carlos Criado qui a enflammé la toile. Ironie du sort, nous avions eu l'opportunité de nous rendre dans cet élevage par deux fois, lors de stages avec les élèves, qui avaient, déjà à l'époque, eu l'occasion de gracier un toro, tellement le bétail était bon, sous les yeux du Maestro Manuel Caballero, grand ami de la famille.
C'est donc le cœur plein de joie que le Maestro Le Sur a poursuivi son chemin vers Salamanca, pour y rejoindre ses élèves.
C'est donc le cœur plein de joie que le Maestro Le Sur a poursuivi son chemin vers Salamanca, pour y rejoindre ses élèves.
Leçon de tauromachie chez les pros :
Arrivés en début de soirée, nous nous sommes régalés d'une succulente épaule d'agneau, cuite au four avant une nuit de sommeil bien réparatrice, après tous ces kilomètres. Rendez-vous était pris à 11h30 pour un entraînement à Villares de la Reina, dans le complexe multisport de la ville. Le maestro Juan Leal nous y attendait. Parti tôt le matin même de Séville pour s'y entrainer, il avait accepté la présence de 3 de nos élèves.
Avec un léger retard, nous entrons dans la salle, qui d'habitude est utilisée pour des matches de pelote basque. Le maestro Julian Guerra est aux manettes. "Guerra", le bien nommé, qui est parti fâché avec tous les matadores qu'il a conseillés, mais que tout le monde aimerait avoir un jour comme mentor. Alors, vous ne pouvez pas vous tromper, c'est de sa voix de stentor qu'il accompagne Juan, qui redevient un élève comme un autre et tel un véritable maître de ballet, Julian lui indique que faire, comment le faire, lui corrige tout, il parle haut, sa voix résonne dans cet immense gymnase. Un filet habituellement prévu pour protéger les spectateurs est un peu relevé. Nous n'osons pas entrer pour perturber le cours des choses mais l'accueil est sympathique, il insiste pour que nous nous approchions. Et il repart de ses conseils très sonores, il est assis sur le banc de touche, voit tout, dissèque le moindre geste du Maestro Leal, secondé par son banderillero de confiance Agustín, qui lui "fait" le toro. Et, quand il juge que ce n'est pas compris, il se lève et immédiatement, on oublie ses 100 kg, on voit juste la légèreté et l'élégance du geste, de la profondeur, ce type sait ce qu'il veut obtenir de Juan et il ne le lâchera pas ! "Quand les gestes sont bien faits, n'insiste pas, termine là, laisse le public en vouloir d'autres !". Cette nouvelle impulsion dans son entrainement est une bonne nouvelle, car, dès les premières minutes, on constate des évolutions notables dans son toreo, une ceinture incroyable, une profondeur et une amplitude augmentées. Ça promet pour la temporada à venir, on va se régaler. Pour l'heure, le Maestro Leal est très concentré, sérieux, s'exécute, encore et encore, il répète, inlassablement les gestes, le plus précisément possible, la voix du Maestro Julian Guerra n'en finit plus de résonner. Là, à cet instant, nos trois élèves qui se sont installés dans la salle, sur le côté, se rendent bien compte que l'on n'est plus chez les amateurs, c'est du sérieux, les pros s'entraînent, c'est intimidant, mais, allez, on se lance, on y va, en silence !
Arrivés en début de soirée, nous nous sommes régalés d'une succulente épaule d'agneau, cuite au four avant une nuit de sommeil bien réparatrice, après tous ces kilomètres. Rendez-vous était pris à 11h30 pour un entraînement à Villares de la Reina, dans le complexe multisport de la ville. Le maestro Juan Leal nous y attendait. Parti tôt le matin même de Séville pour s'y entrainer, il avait accepté la présence de 3 de nos élèves.
Avec un léger retard, nous entrons dans la salle, qui d'habitude est utilisée pour des matches de pelote basque. Le maestro Julian Guerra est aux manettes. "Guerra", le bien nommé, qui est parti fâché avec tous les matadores qu'il a conseillés, mais que tout le monde aimerait avoir un jour comme mentor. Alors, vous ne pouvez pas vous tromper, c'est de sa voix de stentor qu'il accompagne Juan, qui redevient un élève comme un autre et tel un véritable maître de ballet, Julian lui indique que faire, comment le faire, lui corrige tout, il parle haut, sa voix résonne dans cet immense gymnase. Un filet habituellement prévu pour protéger les spectateurs est un peu relevé. Nous n'osons pas entrer pour perturber le cours des choses mais l'accueil est sympathique, il insiste pour que nous nous approchions. Et il repart de ses conseils très sonores, il est assis sur le banc de touche, voit tout, dissèque le moindre geste du Maestro Leal, secondé par son banderillero de confiance Agustín, qui lui "fait" le toro. Et, quand il juge que ce n'est pas compris, il se lève et immédiatement, on oublie ses 100 kg, on voit juste la légèreté et l'élégance du geste, de la profondeur, ce type sait ce qu'il veut obtenir de Juan et il ne le lâchera pas ! "Quand les gestes sont bien faits, n'insiste pas, termine là, laisse le public en vouloir d'autres !". Cette nouvelle impulsion dans son entrainement est une bonne nouvelle, car, dès les premières minutes, on constate des évolutions notables dans son toreo, une ceinture incroyable, une profondeur et une amplitude augmentées. Ça promet pour la temporada à venir, on va se régaler. Pour l'heure, le Maestro Leal est très concentré, sérieux, s'exécute, encore et encore, il répète, inlassablement les gestes, le plus précisément possible, la voix du Maestro Julian Guerra n'en finit plus de résonner. Là, à cet instant, nos trois élèves qui se sont installés dans la salle, sur le côté, se rendent bien compte que l'on n'est plus chez les amateurs, c'est du sérieux, les pros s'entraînent, c'est intimidant, mais, allez, on se lance, on y va, en silence !
La séance dure deux bonnes heures et Julian, lui, continue de rythmer de sa voix forte les postures de toreo de salon, deux novilleros prennent aussi part à l'entrainement. Et chacun y va de sa cape, sa muleta, on pose les banderilles…Puis, comme une volée de moineaux, tout d'un coup, Julian Guerra se lève et disparaît. Nos élèves continuent leur séance de toreo de salon, sous la surveillance du Maestro Leal, qui, de temps en temps, jette un coup d'œil pour regarder comment se débrouillent les jeunes. On passe à l'entrée a matar, on va chercher le carreton, garé sous les gradins et allez, on continue…une fois, deux fois, dix fois, inlassablement, les gestes sont très décomposés, la distance est prise. Nous assistons en spectateurs à ce moment privilégié, avec l'impression de surprendre les préparatifs de ce que seront les tardes à venir, où toutes ces heures devront être assimilées puis oubliées, pour faire place à l'inspiration du moment, au duende que permettront les fauves qui seront combattus. A la fin des exercices, Juan prend un balai et nettoie la piste synthétique de tous les morceaux de paille tombés lors de ses répétitions. Je retrouve le Juan connu à Pontonx, l'an dernier, pour le Bolsin de "La Fragua" qui se charge de tout, a un œil bienveillant sur tous et tout cela avec une simplicité et une décontraction qui font plaisir et chaud au cœur. Ce type n'est vraiment pas comme les autres jeunes de son âge et c'est la tauromachie qui en est la cause !
Il part en avance, pour nous réserver une table dans sa "cantine" du coin, appelée "Como en casa" : "Jeu de mots !..." aurait dit Maitre Capello, cet être érudit au visage batracien qui faisait les riches heures du petit écran, voilà de trop nombreuses années et dont je suis la seule à me souvenir !
Nos élèves plient donc leur matériel et comme la croisière jaune, nous voilà en voiture, les uns derrière les autres à chercher notre restaurant. "C'est juste derrière, à deux pas !" avait dit Juan. Mais, les subtilités des Gps nous feront faire un très grand détour, pour atteindre notre lieu de déjeuner.
Et ce lieu est bien nommé, on se dirait "à la maison" avec une excellente cuisine, qui nous permet de passer notre premier moment informel avec le Maestro. Il est d'une gentillesse extrême, il veut savoir où les petits vont toréer en 2020, s'intéresse à chacun. Il est détendu, même s'il sait qu'il joue une partie très serrée cette année et qu'il n'aura pas le droit à l'erreur. Il passe de nombreux coups de fil pour nous trouver des tentaderos. Ils sont rares, surtout quand d'autres matadores figuras sont aussi dans la même zone à écumer les élevages !
Nos élèves plient donc leur matériel et comme la croisière jaune, nous voilà en voiture, les uns derrière les autres à chercher notre restaurant. "C'est juste derrière, à deux pas !" avait dit Juan. Mais, les subtilités des Gps nous feront faire un très grand détour, pour atteindre notre lieu de déjeuner.
Et ce lieu est bien nommé, on se dirait "à la maison" avec une excellente cuisine, qui nous permet de passer notre premier moment informel avec le Maestro. Il est d'une gentillesse extrême, il veut savoir où les petits vont toréer en 2020, s'intéresse à chacun. Il est détendu, même s'il sait qu'il joue une partie très serrée cette année et qu'il n'aura pas le droit à l'erreur. Il passe de nombreux coups de fil pour nous trouver des tentaderos. Ils sont rares, surtout quand d'autres matadores figuras sont aussi dans la même zone à écumer les élevages !
Cet après-midi, c'est chez Garcigrande, qu'il doit tuer un toro pour se préparer. Il part à nouveau à l'avance, pour aller se préparer. On se retrouvera directement là-bas. Une fois les excellents desserts terminés, au moment de payer les repas, la patronne nous annonce que c'est le Maestro qui nous a tous invités et qu'il n'est pas question de le contrarier ! Son élégance n'a d'égal que sa discrétion.
Sur le chemin, nous retrouvons Maurice Berho, lui aussi venu en direct de Séville. Là où est Juan est Maurice ! Nous sommes toujours heureux de le voir, cet enfant du sud-ouest, bercé dans la culture du rugby, qui est aussi gentil que sa carrure est imposante. Même si le Maurice, il ne faut pas lui perdre le respect car, il a de la race et il entend bien défendre les intérêts de "son" Maestro, qu'on se le dise !
On roule un long moment pour atteindre la Ganaderia Garcigrande, qui se trouve au sud d'Alba de Tormes. Puis, passé le portail en pierre, on croit être arrivés, mais pas du tout, c'est à ce moment-là que s'offrent encore plusieurs kilomètres de chemins pierreux, bordés d'un campo truffé de toros, tous plus imposants les uns que les autres, qu'il faut parcourir avant d'arriver devant une arène couverte. Il fait alors un froid humide, Maurice remonte le col de Juan, dans une attitude très touchante, ces deux-là vivent une très belle relation. Cela fait plaisir à voir.
Il y a un vent qui nous donne la sensation que jamais on n'arrivera à garder un peu de chaleur en soi. C'est le cas, on doit être très très couverts pour tenter de contenir une petite température presque correcte. Le matériel de ski n'est pas de trop, les collants techniques, les bonnets, gants et autres manteaux sont de rigueur. D'autant que, comme d'habitude, on va attendre, attendre et encore attendre. C'est comme ça, il faut le savoir, ne pas s'en offusquer, il y a toujours quelqu'un ou quelque chose qui n'est pas prêt ! D'ailleurs, même si le picador est déjà là, lui aussi, il attend !
Sur le chemin, nous retrouvons Maurice Berho, lui aussi venu en direct de Séville. Là où est Juan est Maurice ! Nous sommes toujours heureux de le voir, cet enfant du sud-ouest, bercé dans la culture du rugby, qui est aussi gentil que sa carrure est imposante. Même si le Maurice, il ne faut pas lui perdre le respect car, il a de la race et il entend bien défendre les intérêts de "son" Maestro, qu'on se le dise !
On roule un long moment pour atteindre la Ganaderia Garcigrande, qui se trouve au sud d'Alba de Tormes. Puis, passé le portail en pierre, on croit être arrivés, mais pas du tout, c'est à ce moment-là que s'offrent encore plusieurs kilomètres de chemins pierreux, bordés d'un campo truffé de toros, tous plus imposants les uns que les autres, qu'il faut parcourir avant d'arriver devant une arène couverte. Il fait alors un froid humide, Maurice remonte le col de Juan, dans une attitude très touchante, ces deux-là vivent une très belle relation. Cela fait plaisir à voir.
Il y a un vent qui nous donne la sensation que jamais on n'arrivera à garder un peu de chaleur en soi. C'est le cas, on doit être très très couverts pour tenter de contenir une petite température presque correcte. Le matériel de ski n'est pas de trop, les collants techniques, les bonnets, gants et autres manteaux sont de rigueur. D'autant que, comme d'habitude, on va attendre, attendre et encore attendre. C'est comme ça, il faut le savoir, ne pas s'en offusquer, il y a toujours quelqu'un ou quelque chose qui n'est pas prêt ! D'ailleurs, même si le picador est déjà là, lui aussi, il attend !
A nouveau, nous avons la sensation d'être dans la cour des grands, des pros, d'ailleurs, à en juger la fréquentation de ceux qui se pressent autour d'un petit poële à gaz dans le callejon, des figuras sont là, des anciennes gloires, des futures, des qui se détestent mais qui se donnent des abrazos, des qui s'évitent habillement car vu les contentieux, on a passé le stade des abrazos...
Maurice est là qui veille à tout. Et puis, le revoilà qui arrive avec sa voix forte, le maestro Julian Guerra, car le Maestro Leal doit tuer un toro en entraînement pour régler beaucoup de détails. Et c'est le cas, la séance dure assez longtemps et à en juger les retours, cela fut très utile et a permis de mettre en pratique ce qui avait été vu le matin même. Super !
Puis, très vite, vu le froid, nous ne nous attarderons pas. Vite, un peu de chaleur et de réconfort dans les voitures. Re-croisière jaune et arrivée à notre hôtel, pour passer une soirée très agréable avec l'excellent Maurice, autour de cochinillos grillés comme seuls les espagnols savent les cuisiner. Le Maestro, lui, est reparti avec Agustín pour se reposer car le réveil à 5 heures du mat', même pour un petit jeune, à un moment, il faut se reposer et demain, il y a encore vaches, novillos et toros !
Maurice est là qui veille à tout. Et puis, le revoilà qui arrive avec sa voix forte, le maestro Julian Guerra, car le Maestro Leal doit tuer un toro en entraînement pour régler beaucoup de détails. Et c'est le cas, la séance dure assez longtemps et à en juger les retours, cela fut très utile et a permis de mettre en pratique ce qui avait été vu le matin même. Super !
Puis, très vite, vu le froid, nous ne nous attarderons pas. Vite, un peu de chaleur et de réconfort dans les voitures. Re-croisière jaune et arrivée à notre hôtel, pour passer une soirée très agréable avec l'excellent Maurice, autour de cochinillos grillés comme seuls les espagnols savent les cuisiner. Le Maestro, lui, est reparti avec Agustín pour se reposer car le réveil à 5 heures du mat', même pour un petit jeune, à un moment, il faut se reposer et demain, il y a encore vaches, novillos et toros !
Dernier jour de notre incursion dans le campo charro : Aujourd'hui, deux autres ganaderias de renom : Miranda de Pericalvo et José Cruz, c'est pas mal, non !
Ce matin, le réveil se fait dans la brume, le froid et un petit vent frisquet.
Ce matin, le réveil se fait dans la brume, le froid et un petit vent frisquet.
Miranda, c'est une ganaderia située dans une vaste plaine. De tous côtés, les toros sont là, il faut les aimer ces toros car vraiment les conditions sont rudes ! Là aussi, nous attendrons, en nous positionnant à l'abri, derrière de beaux murs en pierre, dans une cour pavée non loin de la placita ocre, le campo est vert, 3 erales sont prévus pour nos trois élèves.
C'est un superbe entrainement de préparation pour eux, le Maestro Leal va diriger la séance, faire la brega avec Agustin et Le Maestro Le Sur conseillera chacun d'entre eux.
On nous prépare un feu de cheminée, dans une petite salle vitrée en hauteur des arènes, d'où on peut surveiller le déroulement des opérations.
Ces erales sont très bons, le premier est même excellent. C'est une chance pour les élèves, qui montrent tous trois un bon niveau technique.
C'est agréable de pouvoir se préparer dans de si bonnes conditions. Tout doucement, le soleil ira même jusqu'à apparaître et adoucir ce joli moment de plaisir.
Après cette matinée très remplie, avant de rejoindre l'élevage José Cruz, en direction de Ciudad Rodrigo, nous ferons halte pour déjeuner à La Fuente de San Estéban, point névralgique de ce campo, où toutes les grandes ganaderias se côtoient. Nous avons eu le plaisir d'y venir en stage, voici plusieurs années. C'est toujours un endroit insolite, le long d'une autovia allant vers le Portugal, du style ville du far west, où les plus grands viennent se préparer, l'hiver, quand il fait bien froid. J'y ai même vu, un matin tôt, un livreur de surgelés qui laissait la porte de son compartiment froid ouverte, car il faisait plus froid dehors que dedans, ça laisse rêveur…
Là, évidemment, se croisent aussi des aficionados curieux, passionnés de campo. On partage alors un déjeuner à base de produits du terroir, de vin et d'histoires de toros et de rugby. Il y a beaucoup d'habitués, c'est un hôtel-restaurant de bord de route, où les camareros sont de métier, la cuisine excellente et l'Espagne peut s'enorgueillir d'avoir ce genre d'établissements que le France n'a pas la chance de connaître.
Cet après-midi, c'est dans la superbe ganaderia José Cruz, près de Ciudad Rodrigo, célèbre pour son carnaval très taurin, que nous nous déplaçons. La finca se trouve sur des contreforts vallonnés, les chemins arpentent plusieurs collines, les séparations des clos sont matérialisées par des murs en pierre blanchis à la chaux sur leurs sommets. C'est une véritable splendeur. Tout en haut d'une des collines se trouvent la placita et des maisons. Un grand Berger d'Anatolie beige nous accueille. Il n'est pas du tout gardien, il est heureux de voir du monde et veut surtout des caresses... Il fait un joli soleil d'hiver, pas de vent. Les conditions sont idéales. Il y a déjà beaucoup de taurins, le Maestro Julian Guerra est d'ailleurs déjà là. Au programme, deux vaches à tienter pour Juan et nos élèves et un gros toro à mettre à mort pour un novillero qui va toréer lors du Carnaval.
Non loin de nous, les vaches sont en train de manger paisiblement, le toutou court partout et on attend Rafaël le ganadero qui arrive enfin. C'est un homme charmant, cheveux grisonnants, coiffés en arrière, mince, pas très grand, mais souriant. On va pouvoir débuter…
Nous nous plaçons dans la petite pièce, en hauteur, derrière des baies vitrées, Julian y est installé et l'on va assister à un grand numéro, sa voix puissante guide tous les mouvements du Maestro Juan, tout le long de l'entrainement. Le bétail est intéressant, le toro est fort, le novillero un peu sur la défensive et l'animal le sent, il ne lui laisse rien passer. Il ne faut pas faire d'erreur car sinon, on le paie cher.
Les élèves sont sortis "de second" aux vaches et restent sages, en observateurs, lorsque c'est le tour du novillero. Il est souvent aussi intéressant de regarder les autres faire que de faire soi-même !
Le jour commence à tomber, le coucher de soleil sur le campo est sublime. Olga, la charmante épouse du ganadero nous accueille chaleureusement, dans une salle décorée des souvenirs de l'histoire de l'élevage. Un petit pica-pica nous y attend. C'est un moment très agréable. Tout le monde se requinque après une après-midi physique. Julian Guerra s'est déjà éclipsé, il est l'heureux papa d'un petit garçon de 4 ans qu'il ne voit pas assez souvent à son gré, donc, on le comprend.
Nous nous plaçons dans la petite pièce, en hauteur, derrière des baies vitrées, Julian y est installé et l'on va assister à un grand numéro, sa voix puissante guide tous les mouvements du Maestro Juan, tout le long de l'entrainement. Le bétail est intéressant, le toro est fort, le novillero un peu sur la défensive et l'animal le sent, il ne lui laisse rien passer. Il ne faut pas faire d'erreur car sinon, on le paie cher.
Les élèves sont sortis "de second" aux vaches et restent sages, en observateurs, lorsque c'est le tour du novillero. Il est souvent aussi intéressant de regarder les autres faire que de faire soi-même !
Le jour commence à tomber, le coucher de soleil sur le campo est sublime. Olga, la charmante épouse du ganadero nous accueille chaleureusement, dans une salle décorée des souvenirs de l'histoire de l'élevage. Un petit pica-pica nous y attend. C'est un moment très agréable. Tout le monde se requinque après une après-midi physique. Julian Guerra s'est déjà éclipsé, il est l'heureux papa d'un petit garçon de 4 ans qu'il ne voit pas assez souvent à son gré, donc, on le comprend.
C'est pour nous le moment des aurevoirs, chacun repartant vers son destin : les toreros et Maurice vers Séville, dans 4 heures, ils retrouveront leurs épouses respectives, qui sont bien compréhensives et qui acceptent de les partager avec le toros et nous, après une nuit bien méritée, nous rentrerons vers Nîmes, après une halte à Madrid chez Fermin, notre sastre préféré. Vida de toreros !!!
Chanquete.
Chanquete.