Aujourd'hui, on monte dans les tours. 3 mises à mort sont prévues avec 2 vaches en échauffement.
Ce matin, en voyant le maestro Le Sur ouvrir son fundon pour les épées, je ne pouvais pas m'empêcher de penser : "Quelle afición !"
Ce monsieur de 77 ans, toujours piqué par le petit ver, a passé déjà 42 ans au service de "ses" petits, les amenant dans tous les pueblos de France, de Navarre et d'ailleurs, leur transmettant tout ce qu'il savait, apprenant encore et toujours pour enseigner encore, dépensant son temps et son argent à préparer les maestros de demain, sans attendre la moindre reconnaissance de qui que ce soit.
Tel un Guy Roux, ce découvreur de talents dans le foot, c’est un travailleur sans relâche, perfectionniste, il creuse son sillon depuis toutes ces années, tel le viticulteur qu’il a la passion d’être encore.
Depuis qu’Éric nous a rejoints, il se prête volontiers au jeu des tours de magie, notamment pendant nos repas. Et finalement, deux catégories de population existent sur cette Terre : les magiciens et ceux que l’on doit faire rêver. Il nous ramène à notre insouciance d'enfants. C'est tellement bien.
Et pour cela, Éric est un champion. Il aime ça et ça se sent. Il se prépare pour vendredi soir, notre "gala" de fin de stage. Mais, il ne peut s'empêcher de nous émerveiller avec son numéro de la corde à 2, 3 ou 4 bouts, on se dirait enfermés dans le fameux sketch de Raymond Devos !
Au cours de ces repas, j’ai le privilège d’être assise aux côtés du Maestro Juan Leal. C’est un garçon délicieux, qui me fait l’honneur de son amitié. Et finalement, je découvre, depuis toutes ces années à le côtoyer, que c’est un bon vivant, très gourmand, amateur de bon vin et de bon repas, lui-même cuisinier à ses heures. Il n’a pas son pareil pour me décrire ses recettes de soupe, de petits plats ou comment il fabrique lui-même son saumon fumé, dans son petit fumoir personnel. Il fait des essais, cherche, compare et je trouve cela très touchant, qu’un jeune garçon comme lui soit dans cette démarche épicurienne.
Pour ma part, aujourd’hui, je vais tenter un 9 trous de golf, voici une année que je n’ai pas pris le temps de jouer. Poussée par Jean-Yves et Íñigo, notre départ est à 9h40. Cela me fera le plus grand bien de marcher et de me vider la tête. Ça décrasse le corps et l'esprit.
Pas de soleil mais 12 degrés.
12h : 9 trous, j’ai mal joué mais le plaisir est là. Quant à Íñigo, c’est un homme délicieux, ne sachant pas quoi faire pour nous être agréable.
Aujourd'hui, on monte donc dans la difficulté, 3 mises à mort prévues.
Qui va tuer les novillos ?
Les maestros s’interrogent beaucoup depuis hier, dans la C5 qui est devenue désormais le bureau de briefing et debriefing. Comment seront les novillos aujourd'hui - ceux de demain, on l'ignore - qui favoriser en fonction des résultats, du niveau et des urgences de spectacles déjà planifiés pour chacun des toreros.
Équations à plusieurs inconnues qui, quelques fois, laissent un goût amer à certains qui ne se doutent pas des nœuds au cerveau que se font les 2 maestros. Ils savent aussi combien une déception, ou ce qui peut être vécu comme une injustice pour un jeune, peut provoquer de tristesse ou de démotivation.
Au déjeuner, Joaquin le chef de la Rad a prévu du bacalao frito en tempura et des mollejas. Un pur délice.
Mais, à notre table ronde règne une atmosphère de frustration sévère. En effet, le club des adorateurs du chocolat avait gouté, en début de semaine, à la Tarta de Chocolate. Ils ne parlaient plus que de ça et ne voulaient plus que ce dessert, midi et soir. Malheureusement, Ana était venue, hier midi, affronter cette foule en délire, pour annoncer que de Tarta au chocolate, fabriquée maison, il n’y en avait plus et qu’il faudrait attendre le soir. Nos joyeux compères avaient compris qu’ils pourraient donc s’en régaler le soir même. Fatalitas ! Le soir, pas de Tarta de chocolate, il fallait encore attendre. Déception, frustration, "boudage" ! Elle avait bien tenté une solution de repli en portant une belle part d’un gâteau marbré au chocolat, mais, nous avions affaire à des spécialistes et il n’était pas du tout question de remplacer "the dessert " par un ersatz quelconque.
Aussi, lorsque la nouvelle a été confirmée qu’il y aurait à nouveau de cette inoubliable Tarta de Chocolate casera de la Rad, immédiatement, la tension a baissé d’un cran, laissant entrevoir la possibilité de recharger les réserves de magnésium nécessaires à tout adorateur des produits des civilisations aztèques et mayas !
Nous avions eu plusieurs fois l’occasion de discuter, avec le Maestro Juan Leal, de sa perception de la démarche artistique du torero. Il nous expliquait combien il était vigilant sur les réactions du public, sur les publics d’ombre et de soleil des tendidos, sur la qualité du silence ou de la réaction du public, sur ce qui va plaire, jusqu'où aller dans sa faena, jusqu' à quand toréer l’animal, ne pas lasser le public... Ce sujet était très cher au Maestro Le Sur mais aussi à Éric qui vivait aussi cette réflexion dans sa vie professionnelle d’artiste magicien.
On avait tellement envie de continuer à les écouter mais, il nous fallait gagner la ganaderia prestigieuse de Valdefresno, car la séance du jour allait être importante.
14h54 départ.
Pour l’itinéraire, c’est la même sortie que pour Fraile, mais côté nord de l'autovía. 20 minutes de trajet. Puis, on passe la voie ferrée, quelques kilomètres d'une route étroite, bordée de jolis murs en pierre, c'est juste un peu plus loin.
Il fait gris, on dirait qu'il va pleuvoir mais non ... Les photographes sont heureux, il n'y aura pas d'ombre sur les clichés.
15h17. Personne.
Alain a trouvé une pelle, il est ravi. Le petit tas de fumier en plein milieu de la piste ne va pas faire long feu avec lui.
Ce matin, en voyant le maestro Le Sur ouvrir son fundon pour les épées, je ne pouvais pas m'empêcher de penser : "Quelle afición !"
Ce monsieur de 77 ans, toujours piqué par le petit ver, a passé déjà 42 ans au service de "ses" petits, les amenant dans tous les pueblos de France, de Navarre et d'ailleurs, leur transmettant tout ce qu'il savait, apprenant encore et toujours pour enseigner encore, dépensant son temps et son argent à préparer les maestros de demain, sans attendre la moindre reconnaissance de qui que ce soit.
Tel un Guy Roux, ce découvreur de talents dans le foot, c’est un travailleur sans relâche, perfectionniste, il creuse son sillon depuis toutes ces années, tel le viticulteur qu’il a la passion d’être encore.
Depuis qu’Éric nous a rejoints, il se prête volontiers au jeu des tours de magie, notamment pendant nos repas. Et finalement, deux catégories de population existent sur cette Terre : les magiciens et ceux que l’on doit faire rêver. Il nous ramène à notre insouciance d'enfants. C'est tellement bien.
Et pour cela, Éric est un champion. Il aime ça et ça se sent. Il se prépare pour vendredi soir, notre "gala" de fin de stage. Mais, il ne peut s'empêcher de nous émerveiller avec son numéro de la corde à 2, 3 ou 4 bouts, on se dirait enfermés dans le fameux sketch de Raymond Devos !
Au cours de ces repas, j’ai le privilège d’être assise aux côtés du Maestro Juan Leal. C’est un garçon délicieux, qui me fait l’honneur de son amitié. Et finalement, je découvre, depuis toutes ces années à le côtoyer, que c’est un bon vivant, très gourmand, amateur de bon vin et de bon repas, lui-même cuisinier à ses heures. Il n’a pas son pareil pour me décrire ses recettes de soupe, de petits plats ou comment il fabrique lui-même son saumon fumé, dans son petit fumoir personnel. Il fait des essais, cherche, compare et je trouve cela très touchant, qu’un jeune garçon comme lui soit dans cette démarche épicurienne.
Pour ma part, aujourd’hui, je vais tenter un 9 trous de golf, voici une année que je n’ai pas pris le temps de jouer. Poussée par Jean-Yves et Íñigo, notre départ est à 9h40. Cela me fera le plus grand bien de marcher et de me vider la tête. Ça décrasse le corps et l'esprit.
Pas de soleil mais 12 degrés.
12h : 9 trous, j’ai mal joué mais le plaisir est là. Quant à Íñigo, c’est un homme délicieux, ne sachant pas quoi faire pour nous être agréable.
Aujourd'hui, on monte donc dans la difficulté, 3 mises à mort prévues.
Qui va tuer les novillos ?
Les maestros s’interrogent beaucoup depuis hier, dans la C5 qui est devenue désormais le bureau de briefing et debriefing. Comment seront les novillos aujourd'hui - ceux de demain, on l'ignore - qui favoriser en fonction des résultats, du niveau et des urgences de spectacles déjà planifiés pour chacun des toreros.
Équations à plusieurs inconnues qui, quelques fois, laissent un goût amer à certains qui ne se doutent pas des nœuds au cerveau que se font les 2 maestros. Ils savent aussi combien une déception, ou ce qui peut être vécu comme une injustice pour un jeune, peut provoquer de tristesse ou de démotivation.
Au déjeuner, Joaquin le chef de la Rad a prévu du bacalao frito en tempura et des mollejas. Un pur délice.
Mais, à notre table ronde règne une atmosphère de frustration sévère. En effet, le club des adorateurs du chocolat avait gouté, en début de semaine, à la Tarta de Chocolate. Ils ne parlaient plus que de ça et ne voulaient plus que ce dessert, midi et soir. Malheureusement, Ana était venue, hier midi, affronter cette foule en délire, pour annoncer que de Tarta au chocolate, fabriquée maison, il n’y en avait plus et qu’il faudrait attendre le soir. Nos joyeux compères avaient compris qu’ils pourraient donc s’en régaler le soir même. Fatalitas ! Le soir, pas de Tarta de chocolate, il fallait encore attendre. Déception, frustration, "boudage" ! Elle avait bien tenté une solution de repli en portant une belle part d’un gâteau marbré au chocolat, mais, nous avions affaire à des spécialistes et il n’était pas du tout question de remplacer "the dessert " par un ersatz quelconque.
Aussi, lorsque la nouvelle a été confirmée qu’il y aurait à nouveau de cette inoubliable Tarta de Chocolate casera de la Rad, immédiatement, la tension a baissé d’un cran, laissant entrevoir la possibilité de recharger les réserves de magnésium nécessaires à tout adorateur des produits des civilisations aztèques et mayas !
Nous avions eu plusieurs fois l’occasion de discuter, avec le Maestro Juan Leal, de sa perception de la démarche artistique du torero. Il nous expliquait combien il était vigilant sur les réactions du public, sur les publics d’ombre et de soleil des tendidos, sur la qualité du silence ou de la réaction du public, sur ce qui va plaire, jusqu'où aller dans sa faena, jusqu' à quand toréer l’animal, ne pas lasser le public... Ce sujet était très cher au Maestro Le Sur mais aussi à Éric qui vivait aussi cette réflexion dans sa vie professionnelle d’artiste magicien.
On avait tellement envie de continuer à les écouter mais, il nous fallait gagner la ganaderia prestigieuse de Valdefresno, car la séance du jour allait être importante.
14h54 départ.
Pour l’itinéraire, c’est la même sortie que pour Fraile, mais côté nord de l'autovía. 20 minutes de trajet. Puis, on passe la voie ferrée, quelques kilomètres d'une route étroite, bordée de jolis murs en pierre, c'est juste un peu plus loin.
Il fait gris, on dirait qu'il va pleuvoir mais non ... Les photographes sont heureux, il n'y aura pas d'ombre sur les clichés.
15h17. Personne.
Alain a trouvé une pelle, il est ravi. Le petit tas de fumier en plein milieu de la piste ne va pas faire long feu avec lui.
Petit point pour désigner qui va tuer, qui va toréer, une certaine tension s'installe, la conscience du sérieux est définitivement là. Décision est prise de privilégier ceux qui vont toréer dimanche prochain à Valencia.
Depuis le début de l'aventure, je trouvais notre Elisabeth quelque peu sur la réserve et je craignais qu'elle ne soit pas satisfaite de l'expérience. "J'ai une joie silencieuse et sereine, je déguste, je déguste ! " Me dit-elle. - Ouf ! Elle a même demandé à être dans un burladero. Au cœur du drame !
Depuis le début de l'aventure, je trouvais notre Elisabeth quelque peu sur la réserve et je craignais qu'elle ne soit pas satisfaite de l'expérience. "J'ai une joie silencieuse et sereine, je déguste, je déguste ! " Me dit-elle. - Ouf ! Elle a même demandé à être dans un burladero. Au cœur du drame !
16h11. Arrivée d'une magnifique golden retriever blanche de trois ans, Lola. Elle est heureuse de vivre, gaie, joyeuse, elle nous fait des fêtes, c'est un plaisir. Elle court partout.
16h12 : María, la fille du ganadero arrive. Le maestro Juan la suit pour voir les bêtes.
16h18. Le ganadero Jose Enrique apparaît. Yeux bleus, casquette de laine.
Bruits de portes, le vacher vocifère : "hop hop hop hiha, hiha ". Les vaches sont conduites vers les chiqueros. Bruits des cloches des cabestros.
16h32 : Sortie de dix vaches juste à côté de l'entrée de la placita. Nous nous refugions dans le ruedo. Elles surgissent comme des follettes, elles n'ont pas eu le temps de nous voir. Une quarantaine d'autres suivront. Lola se métamorphose en chien de berger, elle les canalise. Elle est contente, ça se voit. C'est elle la chef !
C'est un moment magique pour nous tous, mêmes et surtout pour les toreros. La fascination que ces bêtes exercent sur nous est évidente et palpable.
Lola mène une vraie république, elle retourne sur la piste, court partout, elle relève toutes les odeurs, elle remonte au palco, en redescend…
16h38 le cheval roux de picador habillé et monté apparaît en piste.
"Lola, sors de là maintenant, on a du travail !" Dis le ganadero.
Au programme, finalement : 2 vaches pour Pablo et Valentin, 3 novillos pour Marco Polope, Sacha « el Mosti » et Rémy.
16h41 ouverture de la porte. Première vache noire 6302
Elle est haute, mobile. Elle pousse au cheval.
Le placement ne va pas. Le ganadero se lève, il sait ce qu'il veut.
Lola surveille la séance depuis le balcon, devant le palco vitré.
La vache est brave, nombreuses rencontres.
Le ganadero est très nerveux. Il a son petit coussin de corrida rayé blanc et beige, signé avec son fer, c'est chic !
16h48 Muleta
Pour Pablo.
L'épouse du ganadero vit les gestes du torero, puesta, bien, abajo...la vache est noble.
C'est un travail familial. Chacun donne son avis.
Très beaux chevaux dans le campo voisin.
17h02 bouche ouverte.
La vache serre des 2 côtés
17h07 sortie de la vache.
17h10 2ème vache, noire pour Valentin.
Elle tourne, elle tourne, elle tourne, elle prend des piques au passage. Lola couine, elle veut y aller, elle !
On positionne la vache au centre, elle fonce vers le cheval.
Très brave, cette vache.
"Tchou, hé hé vaca he, yeehehh !!! "
Valentin à la Muleta. 17h15
Il est bon, elle aussi.
Les séries sont longues, la vache suit très bien le leurre.
La vache sent le sable, gratte, puis répond à l'appel de Valentin.
Passes devant, derrière, redondos...
17h27 sortie de la vache. Sortie du cheval.
Tout le monde sort des burladeros. Petite pause avant l'entrée du novillo.
J'avoue que la virée au golf ce matin me vaut un gros coup de mou !
Tout s'organise pour la suite.
"Mon dieu qu'il est doux de ne rien faire, quand tout s'agite autour de vous ! "
17h37 sortie du 1er novillo. Noir, fort, pour Marco.
Sacha à la cape.
Jolis delantales.
Muleta. Marco. 17h40.
Passes élégantes, novillo très très noble. Fixe. Il est beau ce novillo.
Il fait l'avion ! Séries longues, le novillo répond toujours.
C'est un véritable plaisir de voir cette faena, plus passionnante que bien des faenas de grands professionnels réalisant des passes sans âme ni émotions...
17h52. A matar.
Ce novillo est extraordinaire.
Il a du fond, il est noble, a de la race.
Marco se profile, on n'entend plus que la respiration du novillo. Une, deux, trois, …six tentatives, le rythme n'est pas là. Il ne pousse pas l’estoc !
Septième ok.
Matador utilisé en lieu et place de la puntilla. Hyper efficace.
Ouverture du portail, Lola s'engouffre pour lécher un peu de sable et de sang. Ainsi va la vie ! Cette Lola est une véritable vedette.
Grand novillo que nous venons de voir.
18h05. Évacuation de la dépouille.
On entend des bruits métalliques, le suivant est en approche...il passe chez le coiffeur au cas où.
18h10 sortie du 2ème novillo.
Sacha au capote. Bien.
Rémy, pas trop là, un peu déconcentré.
Sacha répond au quite.
Il semble mieux dans sa tête.
18h14 muleta pour Sacha.
Rafi et Nino tientaient chez Montalvo, non loin d’ici. Ils nous rejoignent. Que de souvenirs avec eux.
Sacha. Très quieto et sûr de ses gestes.
Paradoxalement, il semble plus affirmé devant ce novillo que devant toutes les vaches du début de stage.
Grand novillo, petit avion, superbe.
Il jette l’ayuda, naturelles de la droite, il se régale, grand moment.
Puis, tout à coup, gros accrochage violent, il reste coincé sous le toro, cela me parait durer des heures. Eau miraculeuse des toreros dans la nuque, sur le visage et ça repart. Demain, il y aura des bleus et des bosses.
18h35 première tentative de mort. Sacha doit avoir des douleurs, il a été fortement secoué, ce n’est pas simple. Le novillo reprend le dessus. Vite, fais vite !
Deuxième tentative, demi-épée.
Troisième épée, basse.
Descabello. Matador.
Re-Lola.
18h42. Sortie de ce bon novillo.
18h45. 3ème et dernier novillo. Rémy.
Re-Marco.
18h48 muleta pour Rémy.
"Reste quieto, ne te barre pas ! "
Première alerte du novillo, suivie de plusieurs autres coups de semonces.
Pas simple.
Tout au long de ce moment de tension, Pablo est très vigilant, sort à chaque fois faire un quite avec la cape, sur l’œil du novillo pour donner à Rémy le temps de se remettre debout, hors d’atteinte. Bravo Pablo !
Nombreuses alertes du novillo.
Rémy, par moments, a compris le rythme du novillo.
Rémy s'accroche.
19h01 : 1ère épée mal placée.
Juan sort l'épée avec beaucoup d’adresse.
2ème épée, concluante.
Descabello du premier coup.
19h15 fin du tentadero
Sur le retour, nous traversons un hameau, véritable village fantôme, bien rénové, que des pierres apparentes, mais où l’on ne voit personne.
Il fait un froid de gueux. Chauffage à fond, pieds et mains gelés... Je vais sortir demain mes chaufferettes et l'an prochain, je m’équiperai d’une gourde isotherme pour boissons chaudes. Il faut professionnaliser l’expérience.
Petit cours avant interrogation écrite en fin de stage.
Ne pas faire baisser la pression et le rythme.
Demain, à nouveau, le menu est chargé. Mais, nous en reparlerons…
16h12 : María, la fille du ganadero arrive. Le maestro Juan la suit pour voir les bêtes.
16h18. Le ganadero Jose Enrique apparaît. Yeux bleus, casquette de laine.
Bruits de portes, le vacher vocifère : "hop hop hop hiha, hiha ". Les vaches sont conduites vers les chiqueros. Bruits des cloches des cabestros.
16h32 : Sortie de dix vaches juste à côté de l'entrée de la placita. Nous nous refugions dans le ruedo. Elles surgissent comme des follettes, elles n'ont pas eu le temps de nous voir. Une quarantaine d'autres suivront. Lola se métamorphose en chien de berger, elle les canalise. Elle est contente, ça se voit. C'est elle la chef !
C'est un moment magique pour nous tous, mêmes et surtout pour les toreros. La fascination que ces bêtes exercent sur nous est évidente et palpable.
Lola mène une vraie république, elle retourne sur la piste, court partout, elle relève toutes les odeurs, elle remonte au palco, en redescend…
16h38 le cheval roux de picador habillé et monté apparaît en piste.
"Lola, sors de là maintenant, on a du travail !" Dis le ganadero.
Au programme, finalement : 2 vaches pour Pablo et Valentin, 3 novillos pour Marco Polope, Sacha « el Mosti » et Rémy.
16h41 ouverture de la porte. Première vache noire 6302
Elle est haute, mobile. Elle pousse au cheval.
Le placement ne va pas. Le ganadero se lève, il sait ce qu'il veut.
Lola surveille la séance depuis le balcon, devant le palco vitré.
La vache est brave, nombreuses rencontres.
Le ganadero est très nerveux. Il a son petit coussin de corrida rayé blanc et beige, signé avec son fer, c'est chic !
16h48 Muleta
Pour Pablo.
L'épouse du ganadero vit les gestes du torero, puesta, bien, abajo...la vache est noble.
C'est un travail familial. Chacun donne son avis.
Très beaux chevaux dans le campo voisin.
17h02 bouche ouverte.
La vache serre des 2 côtés
17h07 sortie de la vache.
17h10 2ème vache, noire pour Valentin.
Elle tourne, elle tourne, elle tourne, elle prend des piques au passage. Lola couine, elle veut y aller, elle !
On positionne la vache au centre, elle fonce vers le cheval.
Très brave, cette vache.
"Tchou, hé hé vaca he, yeehehh !!! "
Valentin à la Muleta. 17h15
Il est bon, elle aussi.
Les séries sont longues, la vache suit très bien le leurre.
La vache sent le sable, gratte, puis répond à l'appel de Valentin.
Passes devant, derrière, redondos...
17h27 sortie de la vache. Sortie du cheval.
Tout le monde sort des burladeros. Petite pause avant l'entrée du novillo.
J'avoue que la virée au golf ce matin me vaut un gros coup de mou !
Tout s'organise pour la suite.
"Mon dieu qu'il est doux de ne rien faire, quand tout s'agite autour de vous ! "
17h37 sortie du 1er novillo. Noir, fort, pour Marco.
Sacha à la cape.
Jolis delantales.
Muleta. Marco. 17h40.
Passes élégantes, novillo très très noble. Fixe. Il est beau ce novillo.
Il fait l'avion ! Séries longues, le novillo répond toujours.
C'est un véritable plaisir de voir cette faena, plus passionnante que bien des faenas de grands professionnels réalisant des passes sans âme ni émotions...
17h52. A matar.
Ce novillo est extraordinaire.
Il a du fond, il est noble, a de la race.
Marco se profile, on n'entend plus que la respiration du novillo. Une, deux, trois, …six tentatives, le rythme n'est pas là. Il ne pousse pas l’estoc !
Septième ok.
Matador utilisé en lieu et place de la puntilla. Hyper efficace.
Ouverture du portail, Lola s'engouffre pour lécher un peu de sable et de sang. Ainsi va la vie ! Cette Lola est une véritable vedette.
Grand novillo que nous venons de voir.
18h05. Évacuation de la dépouille.
On entend des bruits métalliques, le suivant est en approche...il passe chez le coiffeur au cas où.
18h10 sortie du 2ème novillo.
Sacha au capote. Bien.
Rémy, pas trop là, un peu déconcentré.
Sacha répond au quite.
Il semble mieux dans sa tête.
18h14 muleta pour Sacha.
Rafi et Nino tientaient chez Montalvo, non loin d’ici. Ils nous rejoignent. Que de souvenirs avec eux.
Sacha. Très quieto et sûr de ses gestes.
Paradoxalement, il semble plus affirmé devant ce novillo que devant toutes les vaches du début de stage.
Grand novillo, petit avion, superbe.
Il jette l’ayuda, naturelles de la droite, il se régale, grand moment.
Puis, tout à coup, gros accrochage violent, il reste coincé sous le toro, cela me parait durer des heures. Eau miraculeuse des toreros dans la nuque, sur le visage et ça repart. Demain, il y aura des bleus et des bosses.
18h35 première tentative de mort. Sacha doit avoir des douleurs, il a été fortement secoué, ce n’est pas simple. Le novillo reprend le dessus. Vite, fais vite !
Deuxième tentative, demi-épée.
Troisième épée, basse.
Descabello. Matador.
Re-Lola.
18h42. Sortie de ce bon novillo.
18h45. 3ème et dernier novillo. Rémy.
Re-Marco.
18h48 muleta pour Rémy.
"Reste quieto, ne te barre pas ! "
Première alerte du novillo, suivie de plusieurs autres coups de semonces.
Pas simple.
Tout au long de ce moment de tension, Pablo est très vigilant, sort à chaque fois faire un quite avec la cape, sur l’œil du novillo pour donner à Rémy le temps de se remettre debout, hors d’atteinte. Bravo Pablo !
Nombreuses alertes du novillo.
Rémy, par moments, a compris le rythme du novillo.
Rémy s'accroche.
19h01 : 1ère épée mal placée.
Juan sort l'épée avec beaucoup d’adresse.
2ème épée, concluante.
Descabello du premier coup.
19h15 fin du tentadero
Sur le retour, nous traversons un hameau, véritable village fantôme, bien rénové, que des pierres apparentes, mais où l’on ne voit personne.
Il fait un froid de gueux. Chauffage à fond, pieds et mains gelés... Je vais sortir demain mes chaufferettes et l'an prochain, je m’équiperai d’une gourde isotherme pour boissons chaudes. Il faut professionnaliser l’expérience.
Petit cours avant interrogation écrite en fin de stage.
Ne pas faire baisser la pression et le rythme.
Demain, à nouveau, le menu est chargé. Mais, nous en reparlerons…